André Drouet
La plus grande partie de mon temps se partage entre l'écriture et le travail du bois. Deux passions qui sont nées en même temps, assez tardivement puisque j'avais trente trois ans. Si je cite le bois, c'est qu'il entre souvent dans mes pages, aussi l'ouvrage m'apporte une sérénité qui m'aide à enrichir l'écriture.
Très jeune, j'ai été un observateur attentif, de mon entourage, ensuite de l'humanité dans son ensemble. Paradoxalement, jusqu'à l'âge indiqué, je restais muet. Ainsi j'emmagasinais les révoltes - les émotions... Puis, bien qu'absolument pas préparé au travail d'écriture, j'en ai ressenti tout à coup le besoin. Elle ne m'a plus jamais quitté.
Mon catalogue compte deux sortes de livres : des romans et des recueils. Les deux premiers recueils sont constitués de poèmes et de proses poétiques. Les autres, c'est un regard sur l'humanité et sur moi-même, accompagné du plaisir d'écrire sous une forme poétique, tendre, émotionnelle...
Recueils
Romans
Pour toute commande, s'adresser à :
Mr Drouet André
5, rue du Lieutenant de vaisseau Widmer
76100 Rouen
and.drouet@laposte.net
Autres publications
- "Intruse", nouvelle publiée dans le ROUEN Lecture n°102.
- "Le flibustier du bocage", nouvelle publiée dans le ROUEN Lecture n°111.
Articles de presse
Nouveau
André,
Le meilleur moyen d'écrire ce que je pense de votre
roman c'est encore d'en rédiger la critique comme
autrefois... Voilà! (Tout est dit!)
Voilà un roman naturel, naturel parce qu'André
Drouet a voulu raconter une histoire à sa manière,
celle d'un artisan, d'un amoureux du travail façonné à
la main. Artisan du bois, sa passion de toujours, il a
appliqué sa méthode à l'écriture : Il garde le souci du
détail, prend soin de tout conter, à son temps, au
rythme de la vie quotidienne. En installant son héros,
un célibataire à la retraite, il invite son lecteur à le
suivre pas à pas dans son appartement qui ouvre sur un
bois : Sébastien parle à son chêne.
Le ton est donné. André Drouet accompagne
Sébastien tout au long de ses journées, tout au long de
ce temps où le solitaire pense à son père, soudainement
disparu un mauvais jour. Et cette blessure provoquera
peut-être la rupture de Sébastien avec la femme qu'il
aime. Et le temps passe. Et Sébastien fait ses courses,
sa cuisine, part en voyage en Bretagne, le pays qu'il
aime. Il se promène à Saint Malo, séjourne dans un
hôtel à Cancale et se lie d'amitié avecs les propriétaires.
En fait, Sébastien souffre de son isolement : s'il
enchaîne tranquillement ses tâches journalières, s'il va
errer à la pointe du Grouin ou au cap Fréhel, c'est à la
fois pour réfléchir à son destin, écouter la mer et parler
aux vagues.
Un jour le père reviendra - mais pourquoi raconter
la fin de ce roman ? - une fin qu'André Drouet réserve
tranquillement comme si ce n'était pas l'essentiel ? Le
Chant des vagues tient à la fois de la confession, du
journal intime et de la fiction romanesque : il échappe
ainsi à toute logique. André Drouet n'est logique
qu'avec lui-même. Contemplatif, observateur, critique
de notre époque en perdition, il dénonce sereinement
l'égoïsme général, ces compromissions quotidiennes et
les renoncements trop habituels des hommes et des
femmes anesthésiés par les médias inféodés à l'argent -
roi.
Moraliste, André Drouet ? Certes. Et alors ?
Sébastien, porte parole de l'écrivain estime que nous
sommes tous responsables de notre état de vie : le monde
se noie et un témoin déclenche l'alerte parce qu'il a
le souci de voir un peu plus loin que les autres : il
regarde la mer, écoute le chant des vagues.
L'écriture, simple, tranquille prend son temps - le
temps même du lent déroulement des jours d'un solitaire
qui préfère la nature aux hommes et vit chaque jour
à la mesure qui lui convient.
Une leçon de sagesse, de savoir vivre, un cheminement
qui peut parfois tourner en rond. On frôle les
redites, on croit que certaines pages sont inutiles - et
on découvre alors que c'est de cette lenteur même
qu'André Drouet tient son style, son charisme - son
humanité.
Roger Balavoine